Le renforcement de la coopération parlementaire entre les institutions législatives marocaine et indonésienne a été au centre des discussions tenues ce lundi par le président de la commission des finances, de la planification et du développement économique de la Chambre des conseillers, Moulay Masaoud Aknaou, avec une délégation de la commission 7 du la Chambre régionale des représentants de la République d'Indonésie.
Dans un discours prononcé à cette occasion, M. Aknaou a affirmé que "le Parlement marocain est prêt à travailler ensemble pour faire progresser les relations de coopération entre les institutions législatives des deux pays à la hauteur des aspirations de nos deux peuples et à la hauteur des défis auxquels nous sommes tous confrontés à tous les niveaux.
M. Aknaou a indiqué que des travaux sont en cours pour finaliser les procédures de constitution du groupe d'amitié maroco-indonésien, notant que les deux pays entretiennent d'importantes relations économiques et commerciales, le Conseil de coopération dans les domaines du commerce et de l'investissement ayant été créé en avril 2021, outre la coopération énergétique, économique, culturelle et universitaire entre les deux pays.
Le président de la Commission des finances, de la planification et du développement économique a indiqué que le Maroc et l'Indonésie entretiennent des relations de coopération dans divers domaines, évoquant dans ce contexte la visite du vice-président de la Commission de coopération parlementaire internationale du Conseil représentatif du peuple indonésien en février 2018 au Maroc, et la participation du vice-président de la Commission de coopération internationale à la réunion parlementaire sur l'immigration en décembre de la même année dans la ville de Rabat, ainsi que la visite d'une délégation du Conseil consultatif du peuple indonésien au Maroc en décembre 2018.
D'autre part, le président de la Commission des finances, de la planification et du développement économique a fait une présentation sur l'expérience du microcrédit au Maroc, soulignant dans ce contexte la richesse de l'expérience marocaine dans ce domaine, qui a constitué un rôle de modèle dans la région arabe, en raison des activités génératrices de revenus qu'elle a offertes à des milliers de personnes, ainsi que de l'accompagnement et du suivi de leurs petits projets.
Le parlementaire a déclaré que les petits prêts sont un pilier du système financier marocain et un élément majeur dans la promotion de l'inclusion financière et l'inclusion des personnes à revenu limité, la création d'opportunités d'emploi et d'activités génératrices de revenus, expliquant que la tâche principale des institutions de microfinance est de favoriser le développement communautaire, étant donné le rôle important qu'il joue dans la contribution à la réduction de la pauvreté et de la marginalisation.
La stratégie vise également, selon M. Aknaou, à contribuer au développement social et économique en finançant des projets générateurs de revenus qui amélioreront le statut social des bénéficiaires et créeront de nouveaux emplois, notamment dans les zones les plus vulnérables.
Après avoir évoqué le parcours des expériences de micro-crédit au Maroc, M. Aknaou a souligné que la loi n°18.97 relative aux micro-crédit a été adoptée en 1999, afin de soutenir ce secteur vital et de le structurer dans un cadre organisé qui fonctionne sur la base de règles de bonne gouvernance.
M. Aknaou a également rappelé les objectifs des institutions de micro-crédit, dont le but est, a-t-il souligné, d'intégrer et d'aider les personnes à développer leurs activités productives, de lutter contre l'exclusion sociale, la pauvreté et la vulnérabilité, de diversifier les revenus du développement et de relancer les petites entreprises et les professions.
De son côté, la délégation indonésienne a exprimé la nécessité de développer les relations commerciales entre les deux pays, en œuvrant notamment à augmenter le pourcentage des exportations marocaines de phosphate vers l'Indonésie, compte tenu de la grande importance du secteur agricole.
Cette rencontre a été l'occasion pour les deux parties d'affirmer leur volonté de continuer à travailler ensemble afin de faire évoluer les relations de coopération entre les deux commissions et les institutions législatives des deux pays à la hauteur des aspirations de leurs peuples et à la hauteur des défis auxquels ils sont confrontés à différents niveaux.