Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Que la paix et le salut de Dieu soient sur notre bien-aimé prophète Mohamed
Monsieur Naam Miyara, Président de la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc, Président de l'Association des Sénats, Conseils de Choura et Conseils équivalents en Afrique et dans le monde arabe,
Monsieur Emmanuel Senzrouhaguerra, Président du Sénat de la République du Burundi,
Mesdames et Messieurs les présidents et chefs des conseils et délégations membres de l'Association,
Monsieur le Secrétaire Général de l'Association,
Chers collègues,
Mesdames et messieurs,
Au nom du peuple marocain, je tiens à exprimer mes sincères remerciements et ma gratitude à la République du Burundi, au gouvernement, au parlement et au peuple pour leur générosité, leur bonne hospitalité et leur accueil chaleureux depuis notre arrivée à Bujumbura.
Je suis également honoré de prononcer ce discours au nom de la délégation de la Chambre des Conseillers au Royaume du Maroc sur un thème d'une grande importance pour nos régions arabes et africaines, à savoir : "Les effets et les répercussions de la pandémie de Corona sur l'économie arabo-africaine et les réponses du gouvernement face à cette pandémie".
Mesdames et messieurs,
Le monde est confronté à une série de défis majeurs liés aux voies de relance économique et sociale face à la pandémie post-Covid 19, aux crises géostratégiques, à l'inflation et à l'instabilité des marchés internationaux de référence. De même, la région afro-arabe demeure confrontée à une série de risques économiques liés à l'impact persistant de la pandémie ou à l'existence de contraintes structurelles qui empêchent l'émergence de modèles de relance économique et sociale capables de surmonter les conséquences négatives de la pandémie et de réhabiliter les systèmes économiques nationaux.
La pandémie a eu un impact dévastateur sur les systèmes économiques et sociaux en Afrique et dans le monde arabe, notamment pendant la période d'arrêt économique imposée par la pandémie dans sa première phase, qui a duré plus de 100 jours dans certains pays de la région. Nos économies ont également souffert d'une baisse de la demande mondiale, d'une réduction des flux d'investissement et de la désintégration des chaînes de valeur et d'approvisionnement. En conséquence, les niveaux de produit national brut en Afrique et dans le monde arabe ont chuté à des taux de plus de moins 12 %.
Il existe un consensus mondial sur le fait que les pays africains ont été les plus touchés par les répercussions économiques et sociales, notamment à la lumière des difficultés rencontrées par les pays du continent pour se procurer des vaccins afin de renforcer le système immunitaire collectif, de réduire la pression sur les systèmes de santé nationaux, de faciliter les voies de la relance économique et sociale et de réduire les effets de l'épidémie sur les pays du continent. La question de la souveraineté avec ses dimensions sanitaires, énergétiques et alimentaires est fortement posée ici, nous devons tous nous efforcer de concrétiser les perceptions qui nous permettent de contribuer au renforcement de la souveraineté nationale aux niveaux susmentionnés.
Ces orientations ont été confirmées dans le communiqué final de la onzième conférence de l'Association des Sénats, Conseils de la Choura et Conseils équivalents d'Afrique et du Monde arabe, qui s'est tenue sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le protège, au siège de la Chambre des Conseillers dans la capitale marocaine, Rabat. Où un appel a été lancé pour échanger les expériences et les meilleures pratiques en matière de consolidation de la santé, de l'énergie et de la souveraineté alimentaire dans le continent africain et le monde arabe, afin d'instaurer une coopération arabo-africaine qui renforce la sécurité stratégique, notamment à la lumière du grand déséquilibre mondial des chaînes d'approvisionnement et de l'émergence de nouvelles zones de conflit qui menacent les voies d'approvisionnement mondiales.
Mesdames et messieurs,
Nous sommes tous concernés par la nécessité d'intensifier les efforts pour construire un nouveau modèle arabo-africain de coopération et de solidarité capable de renforcer les mécanismes de développement et de prospérité et de tirer profit de nos capacités communes. La solidarité a été et demeure le mot secret pour renforcer notre résilience commune face aux crises, et dans cette perspective, la dynamique de coopération entre le Royaume du Maroc et ses frères africains a connu un grand succès lors de la pandémie du Covid 19, lorsque le Maroc a été disposé, sous la sage direction de Sa Majesté le Roi, que Dieu le préserve, à faire preuve de solidarité avec nos frères du continent, en lançant des ponts aériens pour fournir à un certain nombre de pays africains des moyens de base pour faire face à la pandémie avec des fournitures de médicaments et de matériel médical, malgré leur rareté sur les marchés mondiaux au début de la pandémie. Sa Majesté le Roi a également inauguré il y a quelques mois une usine de fabrication du vaccin Covid 19 et d'autres vaccins, une initiative humanitaire qui contribuera aux efforts mondiaux pour un accès juste et équitable aux vaccins et aux médicaments à l'avenir.
Tout en espérant que la prochaine étape sera une étape de renforcement du développement commun entre nous, nous sommes convaincus que l'Association des Sénats, Conseils de Choura et Conseils équivalents d'Afrique et du Monde arabe est en mesure de mener des efforts parlementaires conjoints pour contribuer à la réalisation de nos aspirations communes.
En conclusion, je voudrais réitérer mes remerciements et ma gratitude au Sénat de la République du Burundi pour les efforts considérables qu'il a déployés pour organiser cette réunion importante.
Je vous remercie de votre attention