Au nom de dieu le clément le miséricordieux
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi tout d'abord, en vous souhaitant la bienvenue ainsi qu'à toutes les composantes de la Chambre des Conseillers, de vous exprimer ma gratitude pour avoir accepté l'invitation à participer et à assister aux activités du "Forum de la Chambre des Conseillers pour la jeunesse marocaine".
Alors que nous sommes réunis aujourd'hui dans la session constitutive de ce forum libre, dont nous souhaitons qu'il constitue une valeur ajoutée à l'ouverture de notre institution aux questions sociétales et à l'écoute attentive du cœur de la société, à l'instar du reste des événements que nous organisons, je pense qu'il est nécessaire de rappeler que notre pays, en ce qui concerne la question de la jeunesse, s'est engagée dans une dynamique réformiste qui porte sur l'ouverture multiple des ateliers sous la sage direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, qui a abouti à l'adoption d'une nouvelle constitution qui comporte suffisamment d'exigences liées au sujet de notre discussion d'aujourd'hui, à laquelle s'ajoute la disposition relative à la création d'un conseil consultatif de la jeunesse et des œuvres associatives.
En outre, parce que, Mesdames et Messieurs, le temps ne permet pas de diffuser toutes les données et informations disponibles au niveau national - qui seront inévitablement suivies par les contributions des secteurs et institutions concernés présents ici aujourd'hui - permettez-moi de partager avec vous certaines préoccupations urgentes exprimées au niveau international, car quoi que nous prévoyions, sans travail décent et digne (je parle de la connaissance préalable d'être un syndicaliste), il sera difficile de parler d'autonomisation des jeunes sans accès au marché du travail. L'Organisation internationale du travail a signalé qu'au cours du premier trimestre de 2020, plus de 5 % des heures de travail mondiales ont été perdues (par rapport au premier trimestre de 2019), ce qui équivaut à 155 millions d'emplois à temps plein.
Compte tenu des récentes transformations mondiales, les activités de ce forum nécessitent également quelques données de l'Union internationale des télécommunications, indiquant que "les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent près d'un quart du nombre total de personnes utilisant l'internet dans le monde". En 2017, 70,6 % de la population jeune mondiale utilise l'internet, et les jeunes sont des "adopteurs précoces" des TIC.
Dans le même sens, il ressort du rapport du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme présenté à (la 40e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies) que "nous avons aujourd'hui la plus grande génération de jeunes de l'histoire, et ils sont une formidable source de talent, de créativité et d'énergie. Ils ont un grand potentiel pour faire évoluer la société, favoriser le changement politique et faire progresser la réalisation de l'Agenda 2030 pour le développement durable et la promotion et la protection de tous les droits de l'homme". Un grand nombre de jeunes ne sont pas scolarisés, ne travaillent pas et ne suivent pas de formation, ce qui "préside à des niveaux disproportionnés de chômage et d'exploitation. En particulier, de nombreux jeunes connaissent une transition longue et difficile entre l'école et le travail, et ne disposent pas d'opportunités éducatives adéquates pour développer leurs compétences."
Cette institution a également fait le même constat, en indiquant que "les jeunes ne sont pas suffisamment représentés dans les institutions politiques, puisque le pourcentage de parlementaires de moins de 30 ans dans le monde ne dépasse pas 2%. En outre, l'âge de candidature aux parlements nationaux, en particulier pour les postes de direction, n'est pas toujours compatible avec l'âge minimum pour voter.
Mesdames et Messieurs ;
Conscients de l'ampleur des attentes et des défis relatifs au statut et à la place des jeunes dans la construction de la démocratie et du développement global, nous ne pouvons que souligner la nécessité de tenir compte de la variable démographique - chaque fois que les circonstances l'exigent - dans l'élaboration des politiques publiques pertinentes et dans la prise des décisions qui en découlent, Il est naturel que la catégorie de jeunes de la dernière décennie ne soit pas la même dans la décennie actuelle, ni celle attendue en termes de caractéristiques et de comportements, ce qui nous oblige à réajuster le rythme de nos travaux, notamment en matière de législation, à l'occasion, pour faire face à cette réalité.
Par conséquent, nous pensons que le complément qualitatif à l'organisation de ce forum ne signifie en aucun cas ignorer (ou vouloir compenser) le rôle des organes et du reste des institutions impliquées, en vertu de la grande intersection qui caractérise les exigences de cette catégorie et de la nécessité d'assurer l'harmonie du travail de tous les intervenants mais aussi en surveillant et en évaluant l'ampleur de la participation des jeunes aux voies de leur élaboration et en mesurant l'impact de leur mise en œuvre, comme le prévoient les dispositions de la loi organique 111-14 relative aux régions, notamment en matière de consultation et d'identification participative des les sujets prioritaires pouvant être inclus dans le cadre des travaux de la Chambre des Conseillers en matière de législation, de suivi et d'évaluation des politiques publiques relatives à la jeunesse.
Ainsi, il est souhaité que la réflexion en termes de résultats s'attache à anticiper l'élaboration d'une matrice de lignes directrices pour le suivi et l'évaluation des politiques publiques prenant en compte l'incarnation d'une " pleine citoyenneté des jeunes " conformément aux sages directives royales contenues dans le discours royal du 20 août 2012.
En outre, nous pensons que le groupe thématique devrait également réfléchir aux grandes lignes à évoquer dans la recherche de la concrétisation des bases de l'institutionnalisation du dialogue parlementaire des jeunes - pour ainsi dire - et des objectifs recherchés et du rôle attendu de celui-ci.
En conclusion, Mesdames et Messieurs, je veux juste dire aux jeunes présents aujourd'hui à la Chambre des Conseillers que ces places que vous observez de loin à travers les médias ne sont pas monopolisées ou exclusivement réservées à qui que ce soit. Elles sont devant vous, et le seul moyen d'y parvenir est de croire en la sincérité de la dynamique réformiste présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le protège, et de faire confiance à la noblesse de l'action politique et de ses institutions.
Je vous remercie de votre attention et je vous suis reconnaissant de votre présence. La paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu tout-puissant soient sur vous.