mardi, 20 juin, 2023
L’entreprise sera un acteur clé dans le processus de renforcement de l’économie nationale au cours des prochaines années, a indiqué, mardi à Rabat, le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara.
Au cours d’une journée d’étude organisée au sein de la Chambre des Conseillers par le groupe de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Salé (FSJESS), sous le thème: “L’entrepreneuriat marocain à la lumière des évolutions juridiques, de la gouvernance, et des rôles et obligations des entrepreneurs”, M. Mayara a affirmé que le secteur privé sera un acteur majeur dans l’accélération de l’émergence d’un modèle économique national basé sur la création de la valeur ajoutée et d’opportunités pour tous en vue d’intégrer le club des pays émergents dans les prochaines années.
M. Mayara a mis en avant la dynamique impulsée, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, par le nouveau pacte d’investissement qui vise à créer des emplois, promouvoir un développement équitable des territoires et identifier les secteurs prioritaires porteurs pour l’économie nationale, ainsi que porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total d’ici 2035.
A cet effet, il a réitéré l’engagement du Parlement à accompagner, à travers l’action législative, cette grande ambition royale, afin d’améliorer la performance des entreprises marocaines et, par conséquent, celle de l’économie nationale, saluant l’important arsenal juridique développé par le Maroc afin d’accompagner les entreprises sur les plans administratif, fiscal et social, améliorer le climat des investissements, d’une part, et assurer la mise à niveau de l’entreprise nationale et renforcer ses capacités, d’autre part.
“Ces réformes ont eu un impact positif sur les entreprises marocaines et leur contribution à la création de richesses au sein de l’économie nationale”, a indiqué M. Mayara, relevant que que plusieurs réformes restent à mener d’une manière collective pour doter le Royaume d’un arsenal juridique lui permettant de conserver sa position de leader régional et continental en matière de climat des affaires et des investissements particulièrement dans le contexte international inédit marqué par l’instabilité en ce qui concerne les taux d’inflation, les coûts de production et la volatilité des cours au niveau des marchés mondiaux.
Il a également appelé à concevoir des solutions juridiques capables de faire face aux difficultés économiques mondiales et ériger le Maroc en destination mondiale créatrice de valeur ajoutée et en espace propice au développement des entreprises nationales et internationales.
Selon M. Mayara, les initiatives majeures engagées par le Maroc doivent être accompagnées par l’élaboration d’un cadre juridique relatif à la gouvernance des entreprises qui constitue le principal point d’entrée pour consolider la gestion de l’entreprise et protéger ses intérêts, ainsi que ceux de ses dirigeants, notamment en ce qui concerne la transparence, l’échange d’informations et la définition des responsabilités et des droits des actionnaires.
Le Président de la Chambre des conseillers s’est en outre félicité des avancées enregistrées par le Royaume, particulièrement en matière de protection des intérêts des actionnaires minoritaires, de définition des responsabilités au sein de l’entreprise, de mise en place des structures d’audit, et de transparence des informations communiquées au sujet de la situation de l’entreprise et de ses résultats financiers.
Pour sa part, le président du Groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Youssef Alaoui, a mis en avant l’intérêt porté à l’entreprise nationale depuis la création de la Confédération, qui n’a eu de cesse de plaider en faveur de la promotion de l’entreprise nationale, de sa mise à niveau et du renforcement de sa compétitivité.
“Cette attention portée à l’entreprise a permis de consacrer la place de la CGEM comme représentant officiel du secteur privé auprès des pouvoirs publics et des partenaires sociaux et institutionnels, avec une représentation de plus de 90.000 membres directs et adhérents, dont 95 % sont de très petites, petites et moyennes entreprises”, expliqué M. Alaoui.
Par ailleurs, le président du Groupe de la CGEM a rappelé que cette journée d’étude, organisée en partenariat avec le Master “Gestion des affaires juridiques de l’entreprise” de la FSJESS, vise à enrichir le débat et proposer des pistes de développement de l’entreprise marocaine et d’amélioration de son rendement.
Et il a estimé que le champs d’action de l’entreprise porte sur des domaines stratégiques, notamment le domaine du contentieux, soulevant la nécessité de développer des modes judiciaires alternatifs de règlement des litiges, ainsi que l’impératif d’évaluer l’expérience des Tribunaux de commerce après plus d’un quart de siècle depuis leur création, d’en consolider les acquis et de les faire évoluer en s’inspirant des expériences les plus probantes à travers le monde.
De son côté, la coordonnatrice du Master “Gestion des affaires juridiques de l’entreprise”, Farida El Yamouri, a mis l’accent sur l’importance pour les entreprises de disposer d’un conseiller juridique doté de connaissances scientifiques et juridiques lui permettant de résoudre les problèmes juridiques de l’entreprise avant même de recourir à la justice