Le président de la Chambre des Conseillers et président de l'Association des Sénats, Conseils de Choura et Conseils équivalents d'Afrique et du Monde arabe, Naam Miyara, a confirmé aujourd'hui, dimanche, à Madrid, que l'État fragile, les entités séparatistes et les territoires non surveillés restent une source de menace et de production d'extrémisme
Dans un discours prononcé lors de la session plénière de la 143ème Assemblée de l'Union interparlementaire, qui se déroule dans la capitale espagnole jusqu'au 30 novembre, M. Miyara a déclaré que "pour faire face aux discours populistes fondés sur la haine et le conflit et s'attaquer à leurs racines, il faut construire des États nationaux forts, car l'État est le seul moyen d'empêcher la propagation de l'extrémisme".
Il a expliqué que l'alliance des courants populistes avec des courants séparatistes est le plus grand danger qui vise à saper la stabilité et à affaiblir les États et tout ce qui a été accumulé en termes de construction institutionnelle, soulignant que "le monde est appelé aujourd'hui à se prononcer sur la décision de renforcer les démocraties, les économies émergentes et les pays considérés comme des piliers de la stabilité régionale et internationale.
M. Miyara a déclaré que la lutte contre les menaces pesant sur la démocratie exigeait une coopération plus étroite que jamais, face à "la propagande populiste fondée sur la haine et qui sème le conflit".
Il a déclaré : "Lorsque le populisme est une option et une approche structurelle pour certains courants et partis (...), il compromet les voies de la construction et de la consolidation démocratiques, limite la capacité des institutions démocratiquement élues, menace leur essence même et leurs principes fondateurs, et menace même la sécurité et la paix aux niveaux national et international".
Il a ajouté : "Nous, en tant que parlementaires et institutions législatives qui tirent leur légitimité de la volonté libre et autonome du peuple (...), sommes entourés de la responsabilité de creuser les causes réelles et objectives qui alimentent la rhétorique populiste, et de la responsabilité d'écouter le pouls de la rue et les aspirations de grands groupes de nos peuples, afin que nous travaillions tous à explorer les solutions et les initiatives qui peuvent surmonter les déséquilibres du modèle démocratique moderne".
Le président de la Chambre des Conseillers a exprimé sa conviction que la véritable réponse aux courants populistes destructeurs qui se fondent sur la diffusion de discours de haine et qui sapent les fondements de la coexistence réside dans l'établissement d'une coopération entre les pays du monde capable de constituer une référence internationale dans la possibilité d'établir un partenariat réel et efficace.
Dans un contexte connexe, et afin de réitérer les mécanismes du modèle démocratique actuel et ses méthodes de travail, M. Miyara a appelé, entre autres, à encourager les différentes composantes de la société civile, avec les rôles accordés par les constitutions nationales, à présenter des pétitions et des pétitions législatives, et à suivre le travail du gouvernement de manière à ouvrir la voie à la présentation de certaines propositions, qui constituent la base des lois au service de la pratique démocratique.
Il a également souligné la nécessité d'établir des partenariats qui contribuent à élargir la pratique démocratique en s'adressant aux institutions nationales et internationales concernées et en bénéficiant des meilleures expériences parlementaires.
Selon M. Miyara, la législation nationale doit également être compatible avec la législation internationale pionnière qui encadre les droits des citoyens dans la pratique démocratique, ainsi que s'engager dans l'élaboration de textes législatifs au service de la pratique démocratique, soutenir le processus d'éducation et de supervision basé sur l'apprentissage continu et tout au long de la vie, ainsi que promouvoir la représentation des femmes et des jeunes et leur intégration dans la vie politique.
D'autre part, le président de la Chambre des Conseillers a donné un aperçu de l'Association des Sénats, Conseils de Choura et conseils équivalents en Afrique et dans le monde arabe, qui a été créée en avril 2004, pour représenter dans son agenda et ses objectifs un tournant important dans le cours des relations entre l'Afrique et le monde arabe.
Selon M. Miyara, l'Association vise à atteindre de nombreux objectifs, dont le plus important est le renforcement du système bi-parlementaire en Afrique et dans le monde arabe, la réalisation d'une coopération politique, économique, sociale et culturelle entre les pays des deux régions, l'autonomisation des femmes et des jeunes, et le renforcement de la diplomatie parlementaire.
Il convient de souligner que le Royaume est représenté aux travaux de la 143ème session de l'Assemblée de l'Union interparlementaire par une délégation parlementaire importante, présidée par le Président de la Chambre des Conseilliers, M. Enaam Mayara.
Cet événement marque la participation des présidents des parlements nationaux, des délégations des États membres de l'UIP, des représentants des syndicats et des organisations parlementaires régionales en tant qu'observateurs permanents.
Des centaines de membres et de délégués de l'UIP venus du monde entier se retrouvent, selon un mode de participation, à la plus grande réunion de parlementaires au monde pour débattre des moyens de "surmonter les divisions et de renforcer la cohésion afin de relever les défis actuels de la démocratie".